15 mai, 2021

Claude Lasterade écrit...

Pour François S’entremêlent deux… deux quoi ? deux langages, disons. D’une part, découpés méticuleusement dans des papiers de hasard d’innombrables fines bandelettes collées côte à côte. D’autre part des couleurs encore et encore, des motifs subtils et plutôt insensés. Les deux… camps, disons, découpages et couleurs, parfois s’ignorent, parfois font semblant de s’accorder, parfois filent la bonne entente. Voilà, on peut dire ça. Et nous, intrigués, embarrassés devant ces constructions faussement logiques et méthodiques, regardant et regardant encore, nous cherchons à coller un sens sur ces formes et morceaux pourtant déjà collés, sortis de toutes sortes de papiers : journaux, cahiers, à rayures, à musique et je ne sais quels autres, d’origines douteuses pour sûr. Douteux tout autant que ce peintre, parce qu’on ne le fait pas entrer dans un classement, même pas dans la célèbre catégorie des collages. Il n’en continue pas moins depuis des années de creuser sa douce voie bien à lui. Donc résumons, ce peintre peint quoi ? Des rêves, des obstinations, des géométries, des voyages, des explosions, des brèches, et même de séculaires promenades dans des paysages égarés semble-t-il dans le tableau. Donc résumons, c’est une peinture sérieuse et tendre. Voilà, restons-en là, mais… tout rapport avec François Catrin serait pure coïncidence. Claude Lasterade